Retenir les enseignants dans l’enseignement privée indépendant peut être un défi, vous le savez surement, surtout en ce moment. La solution peut commencer par s’efforcer de rendre la charge de travail plus gérable est utile.
Embaucher, former et retenir des éducateurs merveilleux a toujours été la clé du succès dans l’éducation alternative. Cependant, en cette année surnommée “la grande démission”, la rétention des enseignants est devenue un défi permanent. Il existe un lien fort entre le burn-out des enseignants et l’usure, et comme les taux de burn-out continuent d’augmenter et que les rôles d’enseignement deviennent plus complexes, les chefs d’établissement doivent se tourner vers la réduction du burn-out pour conserver et développer leur corps enseignant.
Voici cinq domaines dans lesquels les chefs d’établissement peuvent avoir un impact sur le burnout des enseignants dès maintenant :
1- Le stress lié aux tâches supplémentaires
Il n’est pas surprenant que les tâches supplémentaires alimentent le burn-out des enseignants. Cela est particulièrement important pour les nouveaux enseignants qui ont besoin de plus de temps pour s’acclimater pleinement à leur rôle. Ils sont souvent “volontaires” pour accomplir des tâches supplémentaires, comme le tutorat ou soutien scolaire, l’encadrement des temps de pause etc…
Commencez à vous demander : “Où puis-je alléger les rôles de mon personnel ? Puis-je faire appel à davantage de parents ou étudiants bénévoles ou réduire la charge de travail de ces rôles supplémentaires ?” Soyez un réducteur de rôles, pas un exécuteur de rôles.
2- Le manque de mentorat/accompagnement
Il n’est pas rare qu’on mette en place dans les classes du tutorat. Y avez vous pensé pour vos enseignants ? Si oui, vos enseignants ont-ils une vision claire vers comment fonctionne le tutorat au sein de votre école ? Ont-ils le temps et l’espace pour ce tutorat ? Un soutien et un mentorat positifs peuvent avoir un impact durable sur la réduction du burn-out. Cependant, de nombreux chefs d’établissement créent un programme de mentorat sans se demander comment l’exécuter efficacement.
Réfléchissez à la manière et au moment où vos nouveaux enseignants travailleront avec un tuteur. Auront-ils la possibilité de voir des enseignants chevronnés en action ? Les enseignants expérimentés auront-ils également l’occasion de voir le travail des novices ? Un créneau est-il prévu pour la réflexion et le dialogue pendant les heures de cours ?
3- Les mesures de responsabilités
La normalisation d’une organisation prend du temps. En tant que chef d’établissement, vous avez peut-être l’impression que vous ne pouvez pas faire grand-chose pour changer un système de responsabilisation qui vous pèse également.
Les leaders efficaces comprennent qu’une pression supplémentaire sans but précis ne fera qu’accroître le stress et le burn-out. D’un autre côté, les dirigeants peuvent bâtir une culture plus forte en dirigeant avec un objectif. Toute politique que vous mettez en œuvre avec un objectif puissant, clair et cohérent peut-être couronnée de succès.
Conseil pour la construction d’une culture positive “d’entreprise” : l’accent mis sur les résultats des examens est fortement lié au manque de satisfaction des enseignants. Si vous devez améliorer les résultats des examens, permettez aux enseignants de faire partie du comité qui réfléchit à ce processus. Ils se sentiront plus utiles et plus écoutés s’ils ont leur mot à dire sur les décisions à prendre et les moyens à mettre en œuvre.
4- Le manque d’autonomie
Dans quelle mesure vos enseignants sont-ils autonomes ? La recherche montre un lien puissant entre l’autonomie et la satisfaction au travail. Les éducateurs professionnels veulent avoir le contrôle sur la façon dont ils s’acquittent de leurs tâches professionnelles.
Le sentiment de démoralisation est encore plus alarmant en termes de burn-out. Lorsque les enseignants ont l’impression de ne pas avoir le contrôle, ils peuvent aussi avoir l’impression de ne pas pouvoir faire ce qui est bon pour leurs élèves. Un manque d’autonomie et le sentiment d’enfreindre leur propre moralité peuvent donner aux éducateurs un sentiment d’abandon et d’épuisement au plus haut niveau.
N’hésitez pas à scruter les domaines où vos enseignants ne se sentent pas autonomes. Soyez un éliminateur d’obstacles. Parfois, le problème peut être énorme (comme les décisions concernant la mise en œuvre du programme scolaire). Souvent, cependant, vous pouvez rapidement leur donner de l’autonomie sur de petits obstacles comme les laissez-passer, les règles relatives aux toilettes et les modèles de plans de cours. Un corps enseignant autonome et respecté est en mesure de prospérer.
5- La contagion du burn-out
Avez-vous déjà pensé que le burn-out était contagieux ? Malheureusement, des études suggèrent que le burn-out comporte des éléments contagieux. Ce n’est peut-être pas aussi simple que d’attraper une maladie en se trouvant dans la même pièce ou en toussant les uns près des autres, mais le burn-out peut se propager dans votre communauté scolaire.
Pour éviter la contagion du burn-out, donnez aux enseignants l’occasion et l’espace libre de toute réprimande pour exprimer les préoccupations liées à leur burn-out. La propagation du burn-out se produit à huis clos lorsque les enseignants se déchaînent et se plaignent d’une administration qui “ne comprend tout simplement pas”. Vous pouvez inverser le scénario et montrer que vous comprenez en valorisant et en créant des espaces authentiques pour que les enseignants puissent partager leurs préoccupations directement avec vous et en donnant suite à des actions significatives pour soulager leurs préoccupations.
Retenir des enseignants de qualité n’a jamais été aussi difficile. Toute politique ou tout programme que vous mettrez en place cette année doit tenir compte du burn-out. Un corps enseignant qui a les moyens de combattre le burnout est celui qui restera fidèle à votre école, fera progresser les objectifs de votre école et attirera d’autres candidats qualifiés vers votre culture de travail positive.
